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Le Murmure des Ombres
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Le Murmure des Ombres
Dans un petit village oublié du temps, au creux d’une vallée où le soleil peinait à percer la brume, vivait un homme solitaire nommé Elias. Il était connu pour son silence et son regard hanté, comme s’il portait un fardeau que nul ne pouvait comprendre.
Chaque soir, à la tombée de la nuit, il se rendait au bord du vieux pont de pierre qui enjambait la rivière. Là , il chuchotait quelques mots au vent avant de repartir, le visage fermé. Les villageois, intrigués et effrayés à la fois, murmuraient qu’il parlait aux morts.
Un soir, une jeune fille du village, Livia, trouva le courage de le suivre. Cachée derrière un arbre, elle tendit l’oreille.
— « Je suis désolé… Je n’ai pas pu te sauver. »
Sa voix tremblait, brisée. Un silence pesant suivit. Puis, Livia vit quelque chose d’inexplicable : l’ombre d’Elias semblait s’étirer, se détacher lentement du sol, comme si une autre présence l’écoutait.
Terrifiée mais fascinée, elle attendit son départ avant d’examiner l’endroit où il se tenait. Sous la mousse humide, elle découvrit une pierre gravée :
« Adèle – 1897-1913 »
Un frisson la parcourut. Elle connaissait cette histoire, une légende murmurée par les anciens. Adèle était la sœur d’Elias, disparue mystérieusement une nuit d’orage. Certains disaient qu’elle s’était noyée, d’autres qu’elle avait été enlevée. Son corps n’avait jamais été retrouvé.
Le lendemain, Livia rassembla son courage et questionna Elias. Au début, il refusa de parler, mais face à son insistance, ses yeux se remplirent de larmes.
— « J’étais avec elle cette nuit-là . Nous jouions près de la rivière… J’ai entendu un cri, et quand je me suis retourné, elle n’était plus là . Depuis, je reviens chaque soir, en espérant qu’elle me pardonne. »
Livia frissonna.
— « Et… cette ombre ? » osa-t-elle demander.
Elias baissa la tĂŞte.
— « Chaque nuit, je sens sa présence. Comme si elle était encore là … quelque part, entre ce monde et l’autre. »
Ce soir-là , Livia l’accompagna sur le pont. Lorsque le vent se leva, un murmure flotta dans l’air, doux et fragile comme un soupir :
— « Elias… je ne t’en ai jamais voulu. »
Une larme roula sur la joue de l’homme. Pour la première fois en des décennies, il releva la tête et sourit, comme libéré d’un poids invisible.
Le lendemain, Elias ne revint pas au pont. Certains dirent qu’il avait trouvé la paix. Mais à la tombée de la nuit, quand le vent soufflait sur la vallée, il portait encore parfois un doux murmure…
Et ceux qui écoutaient attentivement pouvaient entendre un nom flotter dans l’air :
« Adèle… »