L'évolution des moteurs-fusées : du V2 au Raptor V3

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Préparez-vous à plonger dans l’histoire fascinante des moteurs-fusées, depuis leurs débuts jusqu’au Raptor V3 de SpaceX. Tout commence dans les années 40 avec le moteur du V2 allemand. Il fonctionnait à l’alcool et à l’oxygène liquide. Son ingénierie était simple mais révolutionnaire : une pompe mélangeait les carburants, une chambre de combustion les enflammait, et une tuyère expulsait les gaz. Résultat ? Une poussée de 25 tonnes. C’était suffisant pour ouvrir la voie à l’exploration spatiale.
Avançons dans les années 60 avec le F-1 de la fusée Saturn V. Ce monstre utilisait du kérosène et de l’oxygène liquide, avec des turbopompes massives pour injecter le carburant. Sa puissance atteignait 680 tonnes de poussée par moteur ! C’est ce qui a propulsé Apollo jusqu’à la Lune. Mais il avait un défaut : il n’était ni réutilisable ni bon marché.
Puis, dans les années 2000, SpaceX entre en jeu avec le moteur Merlin. Toujours à base de kérosène et d’oxygène liquide, il repose sur un cycle à générateur de gaz : une partie du carburant alimente les pompes avant de brûler. Malin, compact, léger et surtout réutilisable, il délivre 85 tonnes de poussée par moteur. De quoi faire décoller la Falcon 9 et la ramener sur Terre.
En 2019, SpaceX révolutionne tout avec le Raptor V1. Fini le kérosène, place au méthane et à l’oxygène liquide. Pourquoi ce choix ? Le méthane laisse moins de résidus et peut être produit sur Mars. Le secret de ce moteur réside dans son cycle à combustion étagée full-flow : tout le carburant et l’oxygène passent par des turbines avant de s’enflammer. Résultat ? Une poussée de 185 tonnes et une efficacité incroyable.
En 2022, le Raptor V2 prend la relève. SpaceX optimise encore : moins de pièces, une chambre de combustion sous une pression énorme de 300 bars. La puissance grimpe à 230 tonnes par moteur. C’est l’outil parfait pour propulser Starship, la fusée qui vise les étoiles.
Enfin, en 2024, arrive le Raptor V3. Son design est simplifié à l’extrême : moins de boulons, plus de soudures, et une pression record de 350 bars dans la chambre. Chaque moteur produit maintenant 280 tonnes de poussée ! SpaceX repousse les limites de la physique pour transformer l’humanité en une espèce multiplanétaire.
De 25 tonnes avec le V2 à 280 tonnes avec le Raptor V3, l’ingénierie a rendu l’impossible possible. SpaceX ne se contente pas de construire des moteurs ; ils façonnent l’avenir. Alors, prêt à partir pour Mars ?