Briser le silence : mon histoire de manipulation et de survie

Description

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Manipulée au nom de Dieu, forcée au suicide puis lynchée en justice ; Il ne vous laisse aucun répit.
Survivante à une tentative de meurtre par incitation au suicide par mon ex-compagnon, j’ai décidé de briser le silence pour vous partager quelques extraits de cette histoire afin de vous sensibiliser sur ce phénomène meurtrier, un phénomène qui tue bien plus qu’il ne se voit, pour vous parler de ce qui se cache derrière un masque de foi. Je vous partage mon histoire pour alerter et dans l’espoir d’obtenir un élan de solidarité au nom de la dignité humaine et de l’Amour. Je n’ai aucune fracture ni ecchymose mais mon corp a retranscrit le meurtre d’âme subit.
Qui-suis-je ? Une jeune femme ayant choisie l’anonymat, issue d’une petite communauté culturelle et catholique essentiellement basée en région parisienne.
Lui, fait également partie de cette communauté. Cette communauté ? Elle, n’est pas trop branchés violences conjugales, emprise, contrôle coercitif, bref tout ce qui défend et protège la femme.
Octobre 2017, âgée de 22 ans, je reçois ce mail : « Je sais que ça va faire bizarre d'avoir un message de moi, comme ça, par mail. Mais il fallait absolument que j'arrive à te faire parvenir ces quelques lignes. En fait, j'ai demandé au Ciel de m'éclairer sur certains trucs. Et c'est toi qui est apparue. Je ne te connais pas plus que ça, juste ce que j'en sais de par une connaissance qui t'apprécie beaucoup. Et si c'est Lui qui m'a parlé de toi, c'est qu'il y a des trésors en toi et que tu en vaux la peine. Au fait, c’est X Tu te souviens de moi ? Pèlerinage de Chartres 2015 ? »
Tantôt séduite tantôt méfiante, je suis déroutée et perplexe par ce message. Et il l’a compris, alors il se défend en se servant de la foi :
« Sainte Bernadette Soubirous a dit aux personnes qui étaient méfiantes sur ses échanges avec la Vierge : " Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire. " Mon histoire je te l'ai racontée, car tu devais l'entendre. »
Aucune distance propice à un esprit critique n’est tolérée, car il s’agit de Dieu : « je refuse que son message ne soit pas reconnu », « j'ai appris à l'écouter et suivre ses volontés, quand bien même elles ne sont pas toujours les nôtres. », « il faut arrêter cette méfiance, cette dureté et cette parano, tu serais surprise en apprenant à me connaître. »
Alliant la séduction et des microviolences, va s’installer le début d’un détournement cognitif afin d’obtenir mon consentement.
« le détournement cognitif est un processus où la victime, plongée dans la confusion, perd confiance en ses perceptions, permettant à l'agresseur de contrôler sa vie », Cour d'Appel de Poitiers, arrêt du 6 novembre 2024,