La Chambre Maudite

Description

Script Vidéo

La Chambre 217

Lorsqu’Élise arriva à l’hôtel Montclair, perché sur une falaine normande, elle sentit un frisson inexplicable la parcourir. L’air était lourd, chargé d’une odeur saline et d’un parfum ancien de cire et de bois vernis.

Elle était venue pour écrire un article sur l’histoire du lieu, un ancien manoir du XIXe siècle transformé en hôtel de luxe. En consultant les registres, un détail attira son attention : la chambre 217 n’était jamais attribuée aux clients.

Intriguée, elle questionna le réceptionniste, un homme au visage pâle et aux yeux fuyants.

— Oh, cette chambre… Nous préférons éviter de l’utiliser. Quelques incidents s’y sont produits, rien de grave, mais… enfin, elle n’est pas en état.

Mais Élise n’était pas dupe. Elle força la main du directeur et obtint la clé.

Le couloir menant à la 217 était plongé dans une semi-obscurité. La moquette, plus usée qu’ailleurs, semblait étouffer le bruit de ses pas. La clé tourna difficilement dans la serrure. Lorsqu’elle entra, une odeur de renfermé l’assaillit.

Tout semblait normal : un lit à baldaquin, un secrétaire ancien, une grande fenêtre donnant sur la mer agitée. Pourtant, un malaise diffus s’empara d’elle. Une étrange sensation d’être observée.

Elle installa son ordinateur et commença ses recherches. C’est alors qu’elle tomba sur un vieil article de journal daté de 1923. Une femme, Élodie Varnier, avait disparu dans cette chambre, sans laisser de trace. Seul un miroir brisé et une phrase gravée dans le bois de la porte avaient été retrouvés : “Ne me laissez pas ici.”

Un courant d’air glacial parcourut la pièce. Élise se retourna brusquement. Le miroir, intact quelques secondes plus tôt, était à présent fissuré.

Une ombre sembla se refléter derrière elle.

Puis la lumière s’éteignit.

Et la porte se referma d’un coup sec.