Réveillons-nous : Un appel à la liberté

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Le grand mensonge qui nous a enchaînés

“Fais des études, donne-toi à fond… C’est la seule façon de réussir ta vie dans ce pays.”

Ce discours, nous l’avons entendu mille fois. Il a bercé notre enfance, formaté nos esprits et brisé nos rêves.
Il nous a dressés comme de bons petits soldats, obéissants et disciplinés, mais incapables de poser les bonnes questions.

Il nous a fait croire que la réussite était une récompense garantie après des années d’efforts. Alors nous avons travaillé dur, nous avons suivi les règles, nous avons cru en la promesse… pour finalement nous retrouver face au mur du chômage.

74 %.
C’est le pourcentage de jeunes Camerounais diplômés qui, malgré leur bac+5 ou plus, errent sans emploi.

74 % d’entre nous, entre 25 et 35 ans, qui avons passé plus de 20 ans à étudier sans jamais apprendre à être autonomes.

Comment est-ce possible ? Comment expliquer qu’après tant d’années sur les bancs de l’école, nous soyons incapables de nous en sortir par nous-mêmes ?

Parce que le système ne nous a jamais appris à être libres. Au contraire, il nous a soigneusement éloignés des chemins de l’indépendance.

Il nous a enfermés dans un cycle où notre seule préoccupation est de survivre, de chercher chaque jour de quoi remplir notre assiette, sans jamais avoir l’espace mental pour penser plus grand.

C’est ainsi que Paul, après un doctorat, comprend qu’il n’aura jamais le poste qu’on lui avait promis. Il décide alors de se lancer dans le commerce, d’entreprendre, de se battre pour sa propre réussite.

Mais très vite, il devient une menace. Car un homme qui s’émancipe, qui parvient à subvenir à ses besoins sans tendre la main, commence à se poser des questions.

Et un esprit libre, éclairé, est un danger pour un système qui se nourrit de notre soumission.

Alors on le harcèle. On le sur-taxe. On lui met des bâtons dans les roues jusqu’à ce qu’il plie. Paul finit par fermer son commerce.
Son rêve meurt.
Et lui, il se retrouve dans un bar, noyant son amertume dans un verre de bière, transformant ses ambitions en longs commentaires d’aigreur sur Facebook.

C’est ainsi qu’on nous brise. Ainsi qu’on nous réduit au silence.

Mais il est temps que ça change. Il est temps de reprendre notre destin en main.

Ce système n’a pas besoin d’être réparé, il a besoin d’être repensé. Et cela commence par nous.

Alors ce mois d’octobre, lorsque vous serez devant les urnes, souvenez-vous de Paul. Souvenez-vous de vous-même. Votez pour l’avenir. Votez pour la liberté. Votez pour que des millions de Camerounais puissent enfin vivre, et non plus survivre.