bouton de pause video

Preview 15 sec

La prise d'otages au palais de justice de Nantes en 1985

Description

Une prise d'otages médiatique : au-delà du crime, que pensez-vous du défi lancé à la justice ? 🎉 #Histoire #Justice #Débat #Insolite # faitsdivers Une vidéo réalisée avec Vexub.

Script Vidéo

La prise d'otages du palais de justice de Nantes en 1985 est un événement marquant de l'histoire judiciaire française. Le 19 décembre 1985, Georges Courtois, un braqueur multirécidiviste jugé pour un hold-up au Crédit Agricole de Sucé-sur-Erdre, orchestre une prise d'otages spectaculaire au sein de la cour d'assises de Nantes. Avec l'aide de deux complices, Patrick Thiolet et Abdelkrim Khalki, il prend en otage une trentaine de personnes, dont des magistrats, des jurés, des avocats, des journalistes et des étudiants en droit présents dans la salle d'audience.

L'affaire débute lorsque Abdelkrim Khalki, récemment libéré de prison, fait irruption dans le palais de justice armé d'une grenade et d'un pistolet, neutralisant le service d'ordre. Courtois, charismatique et licencié en droit, exige que les caméras de FR3 filment l'événement en direct, transformant la prise d'otages en un procès médiatisé de la justice et des conditions carcérales. Pendant 36 heures, les trois hommes retiennent leurs otages, alternant négociations et démonstrations de force, comme lorsque Courtois sort sur les marches du palais, menotté au président de la cour, Dominique Bailhache, et tire des coups de feu en l'air.

Le RAID, une unité d'élite de la police nouvellement créée, intervient pour la première fois sous la direction du commissaire Robert Broussard. Après une nuit tendue et des libérations progressives d'otages, Courtois négocie une voiture pour fuir vers l'aéroport de Château-Bougon, espérant s'évader par avion. Cependant, le 20 décembre, après des heures de pourparlers sur le tarmac, les trois preneurs d'otages se rendent sans violence, libérant les derniers captifs, dont Bailhache.

Cette prise d'otages, retransmise en direct, a captivé la France par son audace et la personnalité de Courtois, qui dénonçait l'inhumanité du système pénitentiaire. L'événement a également marqué les débuts du RAID et influencé les mesures de sécurité dans les tribunaux. Courtois et ses complices furent condamnés à de lourdes peines, mais l'affaire reste gravée dans les mémoires comme une critique retenue de la justice.