
Preview 15 sec
Le bonheur et l'amour du prochain
Description
Script Vidéo
Un adolescent et son grand-père
A - Une triste et belle âme
En France, dans la ville de Sarcelles, avant que les champs de poiriers ne soient transformés en résidences privées, il y avait des canards sauvages nommés sarcelles.
Pendant les périodes chaudes, ils venaient se baigner dans les étangs. Dès que l’hiver arrivait, ces oiseaux migrateurs s’envolaient vers le Sud.
La neige tombait abondamment, voltigeait dans tous les sens et blanchissait les paysages. Le froid s’installait. Les sarcelles, ne trouvant pas assez de nourriture, quittaient la région. Les gens, pour se chauffer, rentraient chez eux.
À l’intérieur d'une maison, dans le salon, la cheminée était active. Un feu ardent étalait sa chaleur jusqu’aux limites de la salle, grande et paisible.
Près des flammes, une fenêtre montrait les flocons de neige tombant du ciel. En face, sur des canapés en velours, un grand-père et son petit-fils étaient assis.
— Grand-père !
— Oui Marduk !
— Je veux vous poser une question qui me tient à cœur.
— Vas-y ! Je t'écoute.
— J’ai cherché le bonheur, je ne l’ai pas trouvé. Je veux vivre heureux, mais je n’y arrive pas. Je souffre tellement que je déprime souvent. Comment sortir de cet enfer intérieur ?
— C’est une sacrée question. Dis-moi ce que tu ressens.
— Je m’inquiète de tout, pour rien.
Oui ! Pour rien.
Car avant et après moi sont nés des êtres,
Qui, comme moi, voulaient être heureux,
Et ils sont morts !
Ils sont partis avec rien,
Sauf l’amertume.
Qu’ils aient eu des joies ou souffert,
Ils étaient toujours inquiets.
Tout cela n’a servi à rien.
Ce sentiment revient souvent, et mon cœur est triste. À mes yeux, tout est gris.
— Ton cas est inquiétant. Tu devrais voir un psychologue.
— Justement, je ne crois pas en leur science.
— Tu as tort. Bref, dis-moi : te manque-t-il les choses essentielles ? Nourriture, vêtements, abri ?
— Non !
— Te reproches-tu quelque chose ?
— Comme quoi ?
— Avoir mal agi avec quelqu’un.
— Non !
— Alors, tu n’as pas à t’inquiéter. Estime-toi heureux, tu as de la chance.
— En ce moment, je prends conscience du monde. Pour moi, tous les humains sont égaux. Chaque individu mérite le respect s’il se comporte bien.
— C’est beau ce que tu dis.
— Mais tout le monde n’adhère pas à ma pensée. Ça reste un rêve.
— Seul l’amour du prochain peut te rendre heureux.
— C’est-à-dire ?
— Aimer autrui malgré les différences, et que l’autre fasse pareil. Comme le soleil qui réchauffe tout le monde sans distinction. Mets-toi au service des pauvres, même bénévolement. Tu oublieras tes soucis.
— Donc, l'amour du prochain, c’est comme le soleil ?
— Exactement ! L’amour apporte chaleur et bien-être.
Puis ils se turent.