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L'ombre qui est entrée
Description
Script Vidéo
Lucas venait d’emménager seul dans un vieux studio, un peu trop silencieux à son goût. La première nuit, alors qu’il s’endormait, il entend frapper doucement à sa porte.
Toc toc toc.
Il se lève, regarde par le judas : personne. Il ouvre… rien. Il se dit que c’est le vent, ou une blague.
La nuit suivante, même chose. Mais cette fois, une voix chuchote :
— Je sais que tu m’entends…
Lucas sursaute, ouvre la porte immédiatement : encore rien.
Le lendemain, il décide d’ignorer. Quand le toc toc toc revient, il met son oreiller sur la tête. La voix murmure encore, plus proche :
— Pourquoi tu fais comme si je n’existais pas… ?
Lucas hurle :
— Laissez-moi tranquille !
Et là, silence total. Il pense enfin avoir la paix.
Mais le matin, en allant ouvrir sa porte… il découvre un post-it collé sur l’intérieur.
Il était écrit à l’encre rouge :
"Ce n’est pas moi qui suis dehors… c’est toi qui es dedans."
Lucas recule en lisant le message. Son souffle se coupe. Il regarde autour de lui : tout semble normal… trop normal.
Il tente de sortir, mais la poignée de la porte ne bouge plus. Il tire, pousse, rien à faire. Même ses clés ne rentrent plus dans la serrure. Comme si la porte n’existait plus pour lui.
Il allume la lumière. Elle clignote. Puis s’éteint.
Un murmure traverse l’appartement, cette fois, partout à la fois :
— Tu n’es pas chez toi ici…
Lucas court à la fenêtre. Mais ce qu’il voit dehors… ce n’est pas la rue. Ce n’est même pas la ville. C’est une étendue noire, comme si son appartement flottait dans un vide sans fin.
Et derrière lui… un bruit de pas. Lents. Lourds.
Il se retourne brusquement. Personne. Mais l’air est devenu glacial, et sur le miroir de la salle de bain, de la buée s’est formée. Quelqu’un – ou quelque chose – y a tracé un mot avec un doigt invisible :
"TU L’AS LAISSÉ ENTRER."
Lucas ne comprend pas. Il n’a laissé entrer personne. Il vit seul. Il...
Puis, un souvenir remonte. La première nuit. Ce moment où il a ouvert la porte après les coups… sans regarder à ses pieds.
Un détail qu’il n’avait pas remarqué.
Une ombre s’était faufilée sous la porte. Elle était là depuis le début.
Et maintenant, elle était chez lui.