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Poils et Morpions

Script Vidéo

Titre : “Poils et Pédiluve”
Une tragédie grotesque en un acte.

Personnages :
• Aubry, jeune homme roux, confus, très poilu.
• Monsieur Dans l’Eau, son partenaire naïf, élégant mais malchanceux.
• Décor : Un vestiaire de piscine municipale, ambiance moite et éclairage blafard.



ACTE I – Scène unique

(Lumière tamisée. Bruit de claquettes mouillées. Aubry, torse nu, se gratte l’entrejambe avec nervosité. Monsieur Dans l’Eau entre, avec une petite serviette nouée autour de la taille.)

Monsieur Dans l’Eau (souriant mais inquiet)
Aubry, mon doux goupil, j’ai vu l’infirmière.
Et crois-moi, ce n’était pas une affaire légère.
J’ai… j’ai des morpions. Des bêtes ! Des soldats du mal !
Accrochés à mon royaume… après notre acte anal.

Aubry (offusqué, mais démangé)
Des morpions ? Sur toi ? Par ma barbe rousse !
Jamais je n’aurais pensé… que mon buisson soit une brousse.
Mais attends… je gratte aussi, c’est vrai… je l’avoue.
C’est peut-être… mon entrejambe qui te joue des coups.

Monsieur Dans l’Eau (reculant lentement)
Tu m’as transmis les bêtes, Aubry, sans vergogne !
Ton slip, c’est une forêt ! Une zone de non-droits !
Rouge comme l’enfer, hérissé comme un hérisson,
Tu caches là-dessous des secrets, des infections !

Aubry (s’effondrant sur un banc, dramatique)
Je suis un homme-peluché ! Un être trop velu !
Ma toison me trahit, mon corps est mal venu.
Je t’ai donné l’amour, mais aussi les bestioles,
Tout ça pour une nuit d’étreintes sans contrôle…

Monsieur Dans l’Eau (se couvrant le visage)
Pourquoi n’as-tu pas dit que ton entrejambe hurlait ?
Pourquoi l’as-tu caché ? Ton poil était suspect !
Moi qui nage dans l’amour, me voilà infesté,
Par ton feu pubien, j’ai été consumé.

Aubry (levant les bras vers les cintres)
O dieux de l’hygiène ! Ô gels désinfectants !
Donnez-moi une trêve, un slip moins engageant !
Je promets désormais, entre deux pénétrations,
De raser la forêt… et d’éviter les infections.

Monsieur Dans l’Eau (essuyant une larme, puis souriant faiblement)
Alors… promets-moi, Aubry, mon fauve égaré,
Qu’à l’avenir, ton jardin sera bien taillé.

Aubry (solennel)
Je le jure sur mon pubis, désormais discipliné.
Et sur ton anus, hélas, trop longtemps négligé.

(Ils se prennent dans les bras, en silence, au son d’un flacon de lotion antiparasitaire qu’on ouvre au loin.)