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L'assassinat du comte de Shaftesbury : entre mensonges et héritage
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Elle lui a menti (elle n'attend pas d'enfant de lui) et qu'elle ne l'a épousé que par intérêt financier. Il retombe alors dans la dépression et recommence ses virées nocturnes dans l'alcool et les rencontres éphémères tarifées. Le couple se déchire rapidement.
Anthony rencontre alors dans un bar de Nice la serveuse, Nadia Orch, mère de trois enfants. Il veut refaire sa vie avec elle, car il ressent qu'elle l'aime sincèrement. Surtout que Nadia lui annonce qu'elle pense être enceinte de lui. Le comte entame donc une procédure de divorce à l'amiable, faisant ainsi craindre à Jamila de perdre son train de vie et les bénéfices de l'important héritage qui devenait caduc en cas de rupture du mariage, d'autant que celle-ci entretenait financièrement son frère Mohamed, alors simple salarié vivant à Munich en Allemagne, ouvrier le jour, voiturier la nuit, divorcé, père de deux enfants.
Si Jamila refuse le divorce à l'amiable, il la menace d'engager une action en révocation de donation pour cause d'ingratitude, si bien que son épouse accepte, outre ses précédents dons immobiliers, de 300 000 à 400 000 euros, comme solde de tout compte.
Le comte a été marié trois fois :
en 1966, il épouse Bianca Maria de Paolis, fille de Gino de Paolis, dont il divorce en 1976.
En 1976, il épouse Christina Eva Montan, fille de l'ancien ambassadeur Nils Montan, avec qui il a deux fils :
Anthony Nils Christian Ashley-Cooper (11e comte de Shaftesbury) (en) (1977-2005).
Nicholas Edmund Anthony Ashley-Cooper (12e comte de Shaftesbury) (né le 3 juin 1979).
En 2002, aux Pays-Bas, il épouse Jamila Ben M'Barek, ancienne call girl née à Lens, de parents tuniso-marocains.
L’enquête
Le comte de Shaftesbury disparaît à Cannes le 6 novembre 2004. Le 6 avril 2005, sur les indications de Mohamed, frère de Jamila, le corps du comte est retrouvé, à l'état de squelette, dans une décharge sauvage au fond d'un ravin à Théoule-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes. La géolocalisation du portable de Jamila suggère qu'elle a repéré ce lieu la veille de la disparition du comte. Ceci accréditera la thèse de la préméditation et donc de l'assassinat.
L'enquête de police conclut à une mort par étranglement et à un crime crapuleux sur fond d'héritage. Selon les versions des accusés, Mohamed aurait tué le comte lors d'un « accident, une petite bagarre » dans l'appartement cannois de Jamila le 5 novembre 2004.
Procès et condamnations
Le 25 mai 2007, ils sont tous les deux condamnés pour meurtre à vingt-cinq ans de réclusion criminelle. Mohamed M'Barek est également condamné à une interdiction définitive du territoire français. Seule Jamila M'Barek fait appel de cette décision, son frère s'étant finalement désisté.
Le 4 février 2009, le procès en appel de Jamila M'Barek débute à la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Le 12 février 2009, elle est condamnée à vingt ans de réclusion criminelle.
Elle se pourvoit en cassation. Le 22 janvier 2010 la cour de cassation rejette son pourvoi.