La chute de l'empire de Pablo Escobar

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Je vais vous raconter la véritable histoire de Pablo Escobar, l'homme qui a construit un empire de sang et de cocaïne avant de sombrer dans la paranoïa et la violence. Une histoire où l'argent achetait tout... sauf le salut.Pablo Emilio Escobar Gaviria naît le 1er décembre 1949 dans une famille pauvre de Rionegro, Colombie. Dès l'adolescence, il montre une intelligence redoutable... pour le crime. Il commence par voler des pierres tombales qu'il revend, puis des voitures de luxe. Sa première arrestation à 22 ans ne le freine pas - au contraire.

Quand il découvre le trafic de cocaïne dans les années 1970, Pablo a une révélation : "Pourquoi vendre des cigarettes de contrebande quand on peut vendre de l'or blanc ?" Il crée des routes sophistiquées : avions modifiés, sous-marins artisanaux, et même des tunnels sous la frontière américaine.
À son apogée, le cartel de Medellín produit 80% de la cocaïne mondiale. Pablo gagne 420 millions de dollars... par semaine. Il enterre des milliards dans la jungle, achète des centaines de propriétés, et construit même une prison sur mesure, "La Cathédrale", avec terrain de foot et discothèque.

Mais la violence est omniprésente. Pablo ordonne l'assassinat du ministre de la Justice Rodrigo Lara Bonilla en 1984, fait exploser un avion commercial (110 morts) en 1989, et paie des tueurs à gage 1.000$ par policier tué. Sa devise : "Plata o plomo"En 1991, craignant l'extradition vers les USA, Pablo "se rend"... dans sa prison privée. Mais quand le gouvernement veut le transférer, il s'évade spectaculairement en 1992. Commence alors une cavale de 16 mois.

Sa famille vit dans la terreur. Son fils Juan Pablo (aujourd'hui Sebastián Marroquín) racontera comment ils changeaient de maison chaque nuit, dormant par terre par peur des balles. Sa femme Victoria tente en vain de le convaincre de se rendre.

Traqué par les Search Bloc (unités d'élite), le FBI, et les Los Pepes (ennemis personnels), Pablo devient paranoïaque. Il se coupe les cheveux, prend du poids, et erre dans les bidonvilles de Medellín où il était autrefois vénéré comme un "Robin des Bois".Ce jeudi à 15h, un appel trahi sa cachette. Les forces spéciales encerclent le modeste quartier de Los Olivos. Après une course-poursuite sur les toits, Pablo est abattu d'une balle dans l'oreille - certains disent qu'il s'est suicidé.

Ironie du sort : il meurt le lendemain de son 44e anniversaire. À sa mort, on découvre qu'il ne lui restait que 2.000$ en cash. Son empire s'était effondré... mais son mythe, lui, était immortel.