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Un roman hybride et singulier : Les derniers jours pauvres du reste de nos vies
Description
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Fiche critique – Un roman hybride et singulier
Roman : Les derniers jours pauvres du reste de nos vies
Autrice : Dalhila Kaïach
**Un roman hybride et singulier**
Dalhila Kaïach signe une œuvre littéraire à la frontière de deux genres : la fiction et l’essai. Ce croisement n’est pas seulement formel, il est au cœur même de son intention littéraire : donner à penser autant qu’à ressentir, incarner une pensée dans la chair du récit.
Ce roman refuse les catégories. Il ose mêler récit de vie, fragments de mémoire, analyse sociale, critique du monde contemporain, et souffle poétique. La voix de Marie-Myriam, personnage central, est à la fois protagoniste, témoin, penseuse. Elle traverse les réalités de la précarité, de la condition féminine, des fractures culturelles, mais aussi les résonances intérieures de ces combats.
**Un roman de la pensée incarnée**
On y retrouve une langue à la fois lyrique et analytique. L’essai devient roman, le roman devient regard. C’est un texte de frontière et de jonction. Il fait œuvre de liberté littéraire. Comme les écrits d’Annie Ernaux, de Woolf ou de Glissant, ce livre brouille les lignes entre savoir et émotion, entre récit et critique.
**Appréciation critique**
Un texte exigeant, audacieux, nécessaire. Une écrivaine qui assume de ne pas séduire mais de bouleverser, de transmettre une tension du réel. Ce roman pourrait désorienter les attentes classiques, mais il répond à une nécessité contemporaine : celle de penser notre temps autrement, par une langue qui sent, qui pense, qui agit.
**Conclusion**
Une œuvre libre. Une littérature qui ne cherche pas la conformité, mais la justesse. Un livre important pour notre époque, et une voix qui mérite l’attention des jurys littéraires et des éditeurs ouverts aux formes vivantes et neuves.