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Tulle, mémoire des pendus : 9 juin 1944

Description

Tulle, un jour où l'histoire a basculé. Que feriez-vous face à l'injustice? 🎉 #Histoire #Résistance #Tulle #Mémoire #Débat Vidéo créée avec Vexub.

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Toutes nos sources sont en description.

Nous sommes à Tulle, une petite ville industrielle de Corrèze, au cœur du Limousin. Le 9 juin 1944, il y fait chaud. C’est un vendredi, trois jours après le Débarquement en Normandie.

Depuis le 6 juin, la Résistance locale est en alerte. La veille, les maquisards ont attaqué un détachement allemand. Ils ont tué une quarantaine de soldats de la division SS « Das Reich ».

En représailles, cette même division entre dans la ville. Elle est dirigée par le général Lammerding. Son ordre est clair : faire un exemple.

Les troupes encerclent la ville dès l’aube. Tous les hommes entre 16 et 60 ans sont rassemblés à la manufacture d’armes, un vaste bâtiment du centre-ville. On les trie. Sans procès. Sans preuve.

Au total, 99 hommes sont désignés. Pas pour être fusillés, non : pour être pendus. En pleine rue. À des balcons, à des lampadaires, avec des cordes de fortune.

Certains sont pendus deux par deux. D’autres implorent, en vain. Il faut aller vite. Les exécutions durent tout l’après-midi. Le silence s’abat sur la ville. Les familles assistent, impuissantes, à la mise à mort de leurs maris, de leurs fils, de leurs voisins.

Le lendemain, 149 autres hommes sont déportés. La moitié ne reviendra jamais. Et trois jours plus tard, la même division Das Reich commet un autre crime : le massacre d’Oradour-sur-Glane. Là, 643 civils sont tués. Femmes, enfants, vieillards. Brûlés vifs dans l’église. Fusillés dans les granges.

Le général Lammerding sera condamné à mort par contumace en France. Mais il ne purgera jamais sa peine. L’Allemagne de l’Ouest refuse de l’extrader.

Aujourd’hui, Tulle se souvient. Chaque année, le 9 juin, on lit les noms des pendus dans les rues. 99 noms. Pour rappeler que parfois, l’Histoire se joue loin des champs de bataille. Et qu’elle se grave, non dans le marbre, mais sur les murs d’une petite ville du Massif central.