Débat sur le capitalisme : Trump vs Rand

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Donald Trump (souriant, confiant) :
« Vous parlez de principes, Ayn, mais regardez les résultats ! Sous ma présidence, le chômage a chuté, les marchés ont explosé, et l’Amérique est redevenue respectée. Les gens veulent du concret, pas des théories. Le capitalisme, c’est gagner. Et moi, je gagne. »

Ayn Rand (calme, tranchante) :
« Gagner quoi ? Le capitalisme n’est pas un jeu de scores, c’est un système moral fondé sur les droits individuels. Vos tarifs douaniers, vos subventions aux industries en difficulté, vos guerres commerciales… Tout cela relève du corporatisme, pas du capitalisme. Vous remplacez la main invisible du marché par le poing de l’État. C’est du collectivisme déguisé. »

Trump (hausse les sourcils) :
« Collectivisme ? C’est ridicule ! J’ai supprimé des milliers de réglementations étouffantes. Les entreprises respirent enfin ! »

Rand (sèche) :
« Supprimer des règles au hasard pour en imposer d’autres (comme vos subventions aux fermiers touchés par vos propres tarifs) est incohérent. Le vrai capitalisme exige la suppression de toute intervention étatique dans l’économie, pas un interventionnisme sélectif qui sert vos soutiens politiques. Vous trahissez vos principes pour des applaudissements. »
Trump (agacé) :
« La politique, c’est l’art du possible. Vous vivez dans un monde de livres. Moi, je dois gérer des réalités. »
Rand (intense) :
« Les ‘réalités’ sont façonnées par les idées. Si vous cédez aux pressions des groupes d’intérêt, si vous manipulez le marché pour ‘protéger’ des industries, vous légitimez le pire ennemi de la liberté : l’État paternaliste. Vous êtes un pragmatiste, pas un philosophe. Or, sans philosophie, le pouvoir devient tyrannie. »

Trump (moqueur) :
« La tyrannie, c’est quand on ne peut plus dire ‘Merry Christmas’ ! Moi, je rends leur voix au peuple. »

Rand (implacable) :
« Le ‘peuple’ n’existe pas. Il n’y a que des individus. En invoquant une entité collective pour justifier vos décisions, vous tombez dans le piège que vous prétendez combattre. Vous parlez comme un socialiste qui promet le bonheur du ‘peuple’ en échange de sa liberté. »

Trump (se redressant) :
« Les socialistes veulent taxer à 90 % ! Moi, j’ai baissé les impôts. »
Rand (levant un doigt) :
« Une réduction d’impôts non accompagnée d’une baisse des dépenses publiques est un leurre. Vous avez augmenté la dette nationale de 8 000 milliards. Cela est immoral : c’est voler les générations futures pour acheter la faveur actuelle. Un vrai défenseur du capitalisme aurait coupé dans l’État, pas alimenté sa machine. »

Trump (rougissant) :
« Il fallait relancer l’économie après la pandémie ! Vous préféreriez que je laisse les gens crever ? »

Rand (froide) :
« Je préfère que les individus assument leurs choix, aidés par la charité volontaire, non par la coercition étatique. Vous confondez compassion et force. En redistribuant l’argent des contribuables, vous agissez en Robin des Bois moderne, pas en défenseur de la liberté. »