L'importance de la diversité génétique en agriculture

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C’est ce qu’on appelle l’agriculture intensive, et elle est souvent liée à la monoculture : c’est-à-dire la culture d’une seule variété sur de très grandes surfaces.

Le document 1 nous montre un exemple frappant : aux États-Unis, entre 1903 et 1983, le nombre de variétés de légumes a énormément baissé.
Par exemple :

Il existait 497 variétés de laitues en 1903, il n’en restait que 36 en 1983.

Pour les tomates : de 408 variétés, on est passé à 79.

Le melon est passé de 338 à 27 variétés.

Ce phénomène s’appelle l’érosion génétique. Cela signifie qu’on perd de la diversité au sein même d’une espèce.
Or cette diversité est essentielle, car elle permet à une plante de s’adapter aux maladies, aux parasites ou aux changements climatiques.
Moins il y a de variétés, plus les plantes sont fragiles face aux aléas.


Le document 2 nous montre plusieurs exemples historiques où le manque de diversité génétique a causé des catastrophes alimentaires.

En Irlande en 1846, les paysans cultivaient surtout une seule variété de pomme de terre, très sensible à un champignon, le mildiou.
Résultat : la récolte a été détruite, provoquant une famine énorme avec 1 million de morts et 1,5 million d’émigrés.
Cela montre que l’uniformité génétique peut rendre un pays entier dépendant d’une seule plante, et donc très vulnérable.

Aux États-Unis dans les années 1930, on pratiquait la monoculture de céréales sur de vastes zones sèches.
Une sécheresse a appauvri les sols, provoquant des tempêtes de poussière, ce qui a causé une crise sociale énorme :
plus de 3 millions d’émigrés, 500 000 personnes déplacées, et des milliers de morts, notamment à cause de maladies respiratoires.

Enfin, en Indonésie (1974-1977), une seule variété de riz était cultivée. Un insecte (la cicadelle brune) et un virus ont détruit les cultures, causant la perte de 3 millions de tonnes de riz.

Ces exemples montrent que l’uniformité génétique augmente les risques de catastrophes agricoles, et donc met en danger la sécurité alimentaire mondiale.


Pour faire face à ce problème, des solutions ont été mises en place, comme le montre le document 3.

Depuis 1984, les pays nordiques ont créé une réserve mondiale de semences sur l’île de Svalbard, en Norvège.
Elle est située dans une ancienne mine de charbon, creusée dans une montagne à 1 000 km du pôle Nord.

Le but de cette réserve est de préserver la diversité génétique des plantes cultivées en cas de catastrophe (guerre, crise climatique, pandémie agricole, etc.).
C’est une banque de semences : elle contient plus d’un million d’échantillons de graines, provenant d’environ 4 000 espèces végétales.

Elle fonctionne comme un "coffre-fort" de la biodiversité : si une variété disparaît, on peut la replanter à partir des graines stockées.

C’est un exemple de gestion durable, car cela permet de protéger les ressources agricoles pour les générations futures, et de garantir la sécurité alimentaire mondiale.