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L'ombre derrière le dessin
Description
Script Vidéo
Elle s’appelait Élise, 16 ans, discrète, passionnée de dessin, et toujours plongée dans ses carnets. Quand ses parents héritèrent d’une vieille maison victorienne à la lisière d’un bois, elle tomba amoureuse d’une pièce à l’étage, avec un immense mur recouvert d’un papier peint rouge sang, ancien et jauni par le temps. On lui interdit d’y dormir – trop délabré – mais elle y allait en cachette pour dessiner, assise au sol.
C’est dans cette pièce qu'elle trouva un jour, glissé derrière un pan du papier peint, un carnet noir. Les pages étaient remplies de dessins... identiques aux siens. Même style. Même coups de crayon. Sauf que les scènes représentaient des filles mortes, dans des positions étrangement familières.
La dernière page était blanche, à l’exception d’un mot griffonné en rouge :
👉 "Il ne reste plus que toi."
Cette nuit-là, Élise fit un cauchemar. Elle se voyait debout dans la pièce rouge, observée par quelque chose caché derrière les murs. Une voix chuchotait, grave et humide :
"Laisse-moi sortir. Tu m’as dessinée. Tu m’appartiens."
Au matin, ses parents la trouvèrent assise devant le mur, les yeux ouverts, immobiles, tenant un crayon... trempé de sang. Le papier peint avait été gratté à mains nues, arraché sur plusieurs mètres. Là où le mur avait été mis à nu, une forme humaine semblait gravée dans la pierre, comme si elle avait été pressée vivante contre le mur.
Ils la firent interner. Mais dans l’asile, elle continuait de dessiner la même silhouette, encore et encore.
Et toujours la même phrase, en lettres tremblantes :
👉 "Je suis sous ta peau maintenant."
La nuit de sa mort, la caméra de surveillance capta une dernière image :
Élise debout devant le miroir de sa cellule.
Elle souriait.
Mais son reflet ne bougeait pas.
Le lendemain matin, elle avait disparu.
Tout ce qu’on retrouva fut un dessin.
Un autoportrait, cloué au mur avec un os brisé.
Et sur la page, une inscription :
👉 "C’est moi qui termine le carnet."