Métro de la peur

Description

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Paris, 1 heure 07 du matin. Hugo, veilleur de nuit au musée d’Orsay, rentre chez lui par le dernier métro de la ligne 7. Fatigué, il s’assoit seul dans une rame presque vide. À la station « Pont des Mirages », un souffle glacé entre. Personne ne monte. Pourtant, la température chute brutalement.
Les lumières clignotent.
Une annonce grésille :
« Prochaine station : Écho-Sépulcre… terminus. »
Hugo fronce les sourcils. Cette station n’existe pas.
Il regarde autour de lui. Tous les autres passagers sont… figés. Immobiles. Leurs visages sont tournés vers lui, yeux vides, bouches entrouvertes, comme si un cri s'était arrêté en plein vol.
Le métro plonge dans un tunnel plus sombre que les autres. Les vitres deviennent noires, comme si la lumière extérieure avait disparu. Puis, un bruit. Grattement. Sous le plancher. Puis derrière les murs. Quelque chose rampe, quelque chose qui respire… mais trop lentement, trop profondément pour être humain.
Une silhouette apparaît au bout de la rame. Haute. Tordue. Masquée. Elle tend la main vers Hugo. Une voix s’élève dans les haut-parleurs, grave, lointaine :
« Passager vivant détecté. Évacuation nécessaire. »
Paniqué, Hugo brise une vitre et saute alors que la rame ralentit. Il s’écrase dans un tunnel humide. En se relevant, il entend les roues crisser… puis le métro repartir… sans conducteur.
Dans le silence, un faible bruit de pas… puis des murmures, tout autour de lui. Les murs du tunnel sont couverts de noms gravés, dont le sien. Et sous son nom :
« Monté à 1h17. Jamais redescendu. »