La Maison Maudite

Description

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Dans un petit village reculé de montagne, une maison de pierre au toit d’ardoise noire restait inhabitée depuis plus de vingt ans. Les gens du coin l’évitaient, surtout la nuit. On disait qu’elle portait malheur. Quiconque y avait vécu avait fini par disparaître. Sans explication. Sans trace.

Mais un jour, un jeune homme de la ville, Thomas, vint s’installer dans la maison. Il ne croyait pas aux histoires qu’on racontait. Architecte de métier, il voyait dans cette demeure une opportunité : la restaurer, y vivre, puis la revendre.

Dès la première nuit, Thomas entendit des bruits étranges. Des pas dans le grenier. Lents. Pesants. Pourtant, il n’y avait rien là-haut qu’une vieille malle et de la poussière. Il mit cela sur le compte du bois qui travaille ou du vent entre les pierres.

Mais les nuits suivantes, les bruits devinrent plus nets. Une respiration lourde dans le couloir. Des chuchotements. Des pleurs étouffés derrière les murs.

Une nuit, alors qu’il tentait de dormir malgré la tension grandissante, Thomas vit une silhouette dans l’encoignure de la porte. Une femme. Les cheveux trempés, le regard vide. Elle tendait la main vers lui.

Il alluma la lumière. Elle avait disparu.

Le lendemain, il interrogea les anciens du village. Une vieille femme, muette depuis des années, lui glissa un papier froissé. Dessus, un seul mot : “repart”.

Thomas revint chez lui, décidé à ignorer cette peur croissante. Mais en ouvrant la porte, tout était différent. Les meubles n’étaient plus les siens. Le papier peint, les rideaux, tout datait d’une autre époque. Et un miroir au fond du couloir reflétait… autre chose. Une pièce qu’il ne reconnaissait pas. Dans ce miroir, une version de lui-même hurlait, prisonnière.

Il recula, terrifié, mais la porte d’entrée avait disparu.

Il n’a plus jamais été vu.

Aujourd’hui, si l’on passe devant la maison et qu’on regarde bien, certains affirment qu’on peut voir une silhouette derrière la fenêtre du grenier. Un homme. Qui cogne. Et hurle sans qu’on l’entende.

Le dernier locataire.