L'horreur dans la chambre 313

Description

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Léa avait toujours rêvé de voyager seule. Pour sa première aventure, elle choisit un vieil hôtel en montagne, hors saison. L’endroit était presque vide, silencieux, enveloppé d’un brouillard épais. Parfait pour écrire, pensait-elle.

À l’accueil, le réceptionniste lui donna la clé de la chambre 313, en la regardant un peu trop longtemps.
— Vous êtes sûre ? demanda-t-il, hésitant.
— Oui, pourquoi ?
— Non… rien. Bonne nuit.

Le couloir du troisième étage était plongé dans une lumière blafarde, et l’air y était plus froid que partout ailleurs. La moquette étouffait ses pas. Quand elle ouvrit la porte, une odeur de renfermé l’assaillit. La chambre était vieille, mais propre. Rien d’anormal… en apparence.

Vers 2h du matin, Léa fut réveillée par un grattement, faible, mais régulier, venant de l’intérieur du mur. Pensant à une souris, elle se retourna. Puis, elle entendit autre chose. Un chuchotement, presque imperceptible :
— …sors d’ici…

Elle se redressa. Silence. Puis, trois coups secs frappèrent la porte. Léa ouvrit précipitamment, mais le couloir était vide. En refermant, elle aperçut enfin ce qu’elle n’avait pas vu en entrant : un mot gravé dans le bois à l’intérieur de la porte, comme griffé avec des ongles.

“NE RESTE PAS APRÈS 3H13”

Il était 3h01.

Elle hésita. Peut-être une blague ? Une histoire locale ? Pourtant, à 3h13 précises, les lumières s’éteignirent. Et elle le vit.

Une silhouette longue, noire, collée au mur, sans visage, glissait lentement dans la pièce, ses bras trop longs frôlant le sol. Elle ne faisait aucun bruit, mais avançait, lentement, inévitablement, vers elle.

Léa hurla, mais aucun son ne sortit. Tout son corps était paralysé.

Au matin, le réceptionniste monta vérifier la chambre. La clé était encore sur la poignée. Il entra.

La chambre était vide.

Mais sur le miroir, un nouveau message était apparu, écrit à la main, avec un doigt tremblant :
“J’ai vu ce qu’il y a derrière le mur.”