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La bataille de Badr : le courage face à l'adversité
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Sous un ciel brûlant, balayé par les vents du désert, la terre de Badr s’apprêtait à devenir le théâtre d’un affrontement décisif. Trois cents treize hommes, pieux mais peu armés, s’étaient levés derrière Muhammad — que la paix soit sur lui — non pour conquérir, mais pour défendre une vérité naissante.
Face à eux, une armée de mille soldats, richement équipés, menée par les notables de Quraysh, avançait avec orgueil. Parmi eux, Abû Jahl, figure de l’hostilité farouche, jurait d’écraser l’Islam en une seule matinée.
Le Prophète, dans la nuit qui précéda l’assaut, se tenait en prière sous sa tente. Il leva les bras au ciel et supplia :
« Ô Allah, si cette poignée de croyants périt aujourd’hui, plus personne ne Te glorifiera sur cette terre. »
L’aube se leva sur un silence lourd. L’honneur exigeait qu’on commence par un duel singulier. Trois cavaliers Qurayshites — ‘Utba ibn Rabî‘a, son frère Shayba et son fils al-Walîd — s’avancèrent, provocants. Du camp musulman, sortirent Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib, le lion de Dieu, ‘Ali ibn Abî Tâlib, encore jeune mais valeureux, et ‘Ubayda ibn al-Hârith.
Le fer siffla. Hamza terrassa Shayba. ‘Ali trancha al-Walîd d’un coup foudroyant. Ubayda fut blessé, mais la victoire du duel appartenait aux croyants. Le fracas s’ensuivit.
Le tumulte de la bataille s’éleva comme un orage. Bilâl ibn Rabâh, affranchi et croyant ferme, croisa son ancien maître Umayya ibn Khalaf, et dans un cri de justice, mit fin à ses tourments d’esclave.
Dans la mêlée, l’ange Jibrîl descendit avec les armées célestes. Les musulmans voyaient les sabres invisibles faucher les rangs ennemis. La peur s’empara des Qurayshites. Abû Jahl tomba sous les coups de deux jeunes Médinois, Mu‘âdh et Mu‘awwidh, brûlant du feu de la foi.
À la fin du jour, soixante-dix ennemis jonchaient le sol, autant furent capturés. La vérité l’avait emporté non par la force, mais par la foi.
Et sur les dunes de Badr, les vents du désert murmurent encore le souvenir de cette aube où, contre toute attente, une poignée d’hommes changea le destin du monde.