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Le diable et les désirs humains
Description
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Le diable n’a jamais créé le mal.
Il a simplement laissé l’Homme nommer ses désirs.
À chaque fois qu’un être humain ressentait une envie,
un peu trop brûlante,
un peu trop sale,
il n’osait pas l’assumer.
Alors il lui donna un nom.
Un nom grave. Un nom lourd.
Un péché.
Ce n’est pas le Diable qui a inventé la Luxure.
C’est l’Homme qui a eu envie d’un autre corps,
et qui a eu honte.
Ce n’est pas le Diable qui a semé l’Envie.
C’est l’Homme qui a regardé ce qu’il n’avait pas,
et qui s’est cru vide.
Ce n’est pas le Diable qui a versé la Colère.
C’est l’Homme qui a crié trop fort,
et qui a eu peur de lui-même.
Ce n’est pas le Diable qui a soufflé l’Orgueil.
C’est l’Homme qui s’est vu grand un instant,
et qu’on a traité de monstre pour avoir osé s’aimer.
Ce n’est pas le Diable qui a nourri la Gourmandise.
C’est l’Homme qui voulait combler un manque,
et qu’on a puni d’avoir trop goûter au monde.
Ce n’est pas le Diable qui a coulé la Paresse.
C’est l’Homme qui s’est arrêté pour respirer,
et qu’on a accusé d’être inutile.
Ce n’est pas le Diable qui a creusé l’Avarice.
C’est l’Homme qui a voulu garder un peu pour lui,
et qu’on a traité d’égoïste pour ne pas tout offrir.
Alors on a rangé tout ça dans des boîtes.
On a mis des étiquettes.
On a construit des temples pour se faire pardonner d’avoir été humains.
Et on a appelé ça : le Péché.
Mais à force de croire que chaque désir est une faute,
on a fait de nos pulsions des monstres.
On ne les contrôle plus.
On les cache, on les maquille,
et, parfois, on les laisse exploser.
Certains tuent au nom d’un Dieu.
D’autre se tuent eux-mêmes pour avoir aimé ce qu’ils ne devaient pas.
D’autre encore vivent une vie entière à genoux,
priant pour qu’on leur efface ce qu’ils n’ont même jamais compris.
Et toi, lecteur ?
Combien de tes pensées as-tu déjà enterrées,
de peur qu’on t’accuse d’être ‘’pécheur’’ ?
As-tu déjà détesté une partie de toi parce que quelqu’un t’a dit qu’elle était ‘’impure’’ ?
Le Diable ne t’a jamais poussé à fauter.
Il t’a simplement tendu un miroir,
et t’a laissé te condamner toi-même.