bouton de pause video

Preview 15 sec

La magie de Tindora

Description

Découvrez Tindora, un village méconnu où la magie de l'enfance prend vie ! 🌳 Que représente pour vous un lieu oublié ? #Tindora #Voyage #Enfance #Aventure #Découverte Vidéo créée avec Vexub.

Script Vidéo

Il y avait, quelque part entre la poussière rouge et les champs d’arachide, un village qu’on appelait Tindora.
Pas sur les cartes. Pas dans les livres.
Mais bien réel.
Aussi réel que le rire d’un enfant qui court pieds nus sur le chemin, ou que le parfum du poisson qui grille sur le feu au coucher du soleil.
Tindora, c’était un monde fait de petits bruits, de grands silences, et de vie tissée entre les arbres.
C’est là que Malika est née.
Un matin de saison sèche, quand la lumière était si forte qu’elle faisait danser les murs en banco.
Elle n’avait pas de destin écrit, pas de prophétie à accomplir.
Mais il suffisait de la regarder pour comprendre que cette petite fille n’était pas comme les autres.
Malika vivait dans une maison en terre battue, simple et propre, avec un toit de tôle qui chantait à chaque pluie.
À l’intérieur, il y avait peu de choses : un matelas fin, une natte, un seau d’eau, une radio que son père réparait sans cesse, et des odeurs de karité, de savon noir, de rires et de feu.
Son père, Abdou, était un homme grand, droit, toujours pressé.
Il avait une boutique au marché, là où il vendait de tout : du riz, des épices, des lampes solaires, parfois même des petits jouets en plastique qu’il offrait aux enfants quand les mères ne regardaient pas.
— Dis rien à ta maman, hein ? chuchotait-il en glissant un bonbon dans la main de Malika.
Il l’appelait "ma lune". Parce qu’elle brillait même quand tout était noir.
Sa mère, Aïcha, était calme, solide, toujours occupée.
Elle tressait les femmes du quartier sous l’arbre du manguier, préparait du dolo pour les fêtes, vendait du savon qu’elle fabriquait avec de la cendre et de l’huile de palme.
Elle ne parlait pas beaucoup, mais ses gestes disaient tout.
C’est elle qui avait transmis à Malika le goût des histoires.
Des contes, des devinettes, des silences pleins de sens.
Un soir, alors qu’elle lui démêlait doucement les cheveux à la lumière d’une lampe-tempête, Malika lui demanda :
— Maman, est-ce que tu crois qu’on peut aimer plus d’un enfant pareil ?
Aïcha avait souri doucement, tout en poursuivant ses gestes lents :
— On aime chaque enfant avec un feu différent. Toi, tu es mon feu qui éclaire dans le noir.
Puis elle avait ajouté, en tendant un petit collier de perles noires et rouges :
— Ce collier... c’est ta grand-mère qui me l’a donné. J’ai jamais su trop quoi en faire, mais... je veux que tu l’aies.
Elle ne dit rien de plus. Et Malika n’osa pas poser de question.