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L'art éphémère de la photostimulation
Description
Script Vidéo
Il y a deux grandes catégories de visuels avec la photostimulation.
La première, ce sont ceux induits directement par la stimulation de la lumière sur la rétine.
Le nerf optique va transmettre ces signaux jusqu'au cortex visuel, à l'arrière du crâne.
Mais ce n'est pas juste une réaction mécanique - ces signaux sont interprétés, enrichis par des circuits internes : mémoire, système auditif, cognition, ressentis corporels...
Le résultat: un jeu de couleurs, de formes, de mouvements perçus, unique à chacun et chaque instant.
Ils sont ouvent abstraits.
Et toujours fugaces. Ça change vite, ça se transforme, ça disparaît.
Et puis, il y a une autre catégorie.
On peut les observer avec curiosité, les apprécier — même avec beaucoup de plaisir parfois — mais on sait qu'elles ne sont pas nous. Elles transmettent peut-être des messages, mais on n'y est pas attaché. On a accepté leur impermanence pendant le voyage lumineux. Ou leur mystère aussi. Leur impermanence ne nous dérange pas (de toute façon on n'a pas trop le choix ;) ). Elle est naturelle. Elle ne crée pas de résistance émotionnelle.
Maintenant, imaginons que vous êtes en train de méditer.
Et qu'une quantité incroyable de pensées surgissent pendant cette méditation.
Au point de perdre le focus.
De se faire happer par elles et de ne plus être dans cette posture d'observation. Peut-être même de se refaire embarquer dans la charge émotionnelle à laquelle elles sont liées, et de revivre — même à un degré moindre — le stress ou l'agitation qu'elles provoquent habituellement.
Elles émergent lorsque les ondes de notre cerveau, modifiées par la stimulation, ouvrent l'accès à un autre niveau de perception.
Ces visuels-là sont souvent plus oniriques.
Moins abstraits.
On y voit des symboles, des visages, des animaux, des paysages...
Ils peuvent apparaître, parfois disparaître tout aussi vite, mais leur texture est différente. Ils ont comme une saveur d'imaginal, un peu comme les rêves.
Quand les gens voient ces images (particulièrement pour la première catégorie de visuels), personne ne se dit: "ces images, c'est moi". Il y a toujours une distance entre elles et soi.
Elles viennent, elles changent, elles disparaissent... et cela ne nous préoccupe pas.