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L'âge des dirigeants : un enjeu crucial pour l'avenir du Cameroun
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Monsieur Nsongo : Mesdames et Messieurs les journalistes, je vous remercie de votre présence. Je suis ici aujourd'hui en tant que simple citoyen, profondément préoccupé par l'avenir de notre cher Cameroun, particulièrement à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre prochain.
Mon propos d'aujourd'hui est clair et direct : il est temps que nous, en tant que nation, reconnaissions et abordions la question de l'âge des dirigeants comme un facteur crucial pour notre stabilité économique, politique et sociale. Oserai-je le dire : l'âge très avancé – 70, 80, voire 90 ans – pour diriger un pays n'est pas seulement une limite, c'est une véritable abomination pour la vitalité et le progrès d'une nation moderne.
Permettez-moi d'être explicite. Diriger un pays, c'est une tâche colossale, exigeante sur le plan physique, intellectuel et émotionnel. C'est gérer des crises complexes, prendre des décisions rapides et éclairées, voyager, négocier, être en contact permanent avec une population diverse. À un âge très avancé, même avec la meilleure volonté du monde, les capacités cognitives et physiques diminuent inévitablement. La réactivité est moindre, l'adaptabilité plus difficile, et la vision peut parfois rester ancrée dans des paradigmes passés, incapables de saisir les défis et opportunités du 21ème siècle.
Sur le plan économique, un dirigeant âgé peut manquer l'énergie nécessaire pour impulser des réformes audacieuses, attirer des investissements, ou comprendre pleinement les dynamiques de l'économie numérique et mondiale. La capacité à inspirer confiance aux jeunes entrepreneurs, à comprendre leurs aspirations et à créer un environnement propice à l'innovation est cruciale. Une économie moderne exige une leadership alerte, visionnaire et capable de se projeter loin dans l'avenir.
Politiquement, une longévité excessive au pouvoir, souvent associée à un âge avancé, peut mener à une rigidité institutionnelle, à un manque de renouvellement des idées et des équipes. Cela crée un terrain fertile pour la gérontocratie, où le pouvoir est concentré entre les mains des aînés, souvent au détriment des nouvelles générations. Cela étouffe le débat démocratique, décourage la participation des jeunes et peut, à terme, générer des frustrations et des instabilités sociales. La vitalité démocratique repose sur un flux constant de nouvelles idées et de nouveaux leaders.
Socialement, l'image d'un dirigeant très âgé au sommet peut envoyer un message décourageant à la jeunesse. Comment peuvent-ils se sentir représentés, entendus, ou même espérer prendre les rênes de leur propre pays si les mêmes visages sont au pouvoir pendant des décennies ? La jeunesse est l'avenir d'une nation ; elle doit se sentir investie, non pas comme une simple masse à diriger, mais comme une force motrice capable de transformer le pays.