La dictature de Mobutu : pouvoir et dévastation au Zaïre

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Comment un dictateur peut-il transformer un pays en un État personnel ? Ambassadeur des États-Unis à Léopoldville, Mobutu Sese Seko prend les rênes du Congo en 1965 après un coup d'État. Ce qu'il va instaurer est une dictature militaire féroce, où il s'érige en héros national. Avec un style flamboyant, il brode un récit de grandeur autour de son image. Le pays est renommé Zaïre, et le culte de la personnalité devient monnaie courante.

Mobutu ne se contente pas de gouverner; il s'impose en maître omnipotent. Prison, exil, et exécutions deviennent des outils de contrôle. Les opposants politiques sont réduits au silence, tandis que les richesses du pays sont siphonnées par son entourage. Les mines de cuivre, d'or, et de diamants sont autant d'instruments de sa fortune personnelle, souvent au détriment du peuple qui souffre de la pauvreté.

Il s'entoure de fidèles, compose des alliances, et brise les ennemis, tout en parvenant à maintenir une façade de stabilité. Pendant les années 70 et 80, il reçoit des soutiens étrangers, nourrissant sa légitimité. Cependant, la corruption est endémique, et le mécontentement gronde tout autant que son art de la manipulation.

Mais l’Histoire ne l’oublie pas. Les vents du changement soufflent et, face à la pression des pays voisins et de ses propres citoyens, le régime de Mobutu vacille. Il fuit le pays en 1997, laissant derrière lui un héritage de chaos et de désolation. Sa vie et son règne rappellent la fragilité et la complexité du pouvoir, les conséquences d'une ambition démesurée.