La sortie de Ya’jûj et Ma’jûj : Un signe des derniers jours

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Dans les derniers jours du monde, alors que la vérité ne sera plus qu’un murmure et que les cœurs seront voilés, viendra ce que les prophètes avaient annoncé, ce que le Qur’ân avait révélé, et ce que les savants redoutaient : la sortie de Ya’jûj et Ma’jûj.

Le Prophète Muhammad ﷺ l’avait dit : “Malheur aux Arabes d’un mal qui s’approche : aujourd’hui, une brèche s’est ouverte dans le mur de Ya’jûj et Ma’jûj, grande comme cela.” Et il forma un cercle avec ses doigts.

Ce mur… Le mur érigé par Dhul-Qarnayn, serviteur pieux d’Allah, entre deux montagnes oubliées, dans un lieu où ni le soleil ni les hommes ne vont. Ce mur, fait de fer fondu et scellé par la permission d’Allah, avait contenu pendant des siècles deux peuples puissants et corrompus : Ya’jûj et Ma’jûj, enfants d’Adam mais porteurs d’une violence qui dépasse toute compréhension humaine.

Jour après jour, ils creusaient à travers le mur. Chaque nuit, Allah le refermait. Jusqu’au jour où, par la sagesse divine, le mur ne fut plus restauré. Ce jour-là, ils dirent : “Demain, nous terminerons, in shâ’ Allah.” Et Allah leur permit de creuser jusqu’à l’ouverture.

Et alors, ils surgirent.

Des multitudes innombrables. Ils dévalèrent les collines, détruisant tout sur leur passage, buvant les rivières, engloutissant les terres. Même le mont Tabarîyya (lac de Tibériade) fut vidé par leur soif insatiable. Leur nombre était tel qu’ils disaient après leur passage : “Nous avons tué ceux qui sont sur Terre, tuons maintenant ceux qui sont dans le ciel.” Et ils tirèrent leurs flèches vers le ciel. Allah les laissa retomber couvertes de sang, comme une épreuve pour leur arrogance.

Les gens fuyaient, imploraient, priaient, mais aucune armée, aucune force terrestre ne pouvait les arrêter. Même le noble Messie, `Îsâ ibn Maryam عليه السلام, alors revenu sur Terre, dut guider les croyants vers les montagnes.

C’est alors qu’`Îsâ عليه السلام invoqua son Seigneur. Et Allah exauça.

Allah envoya sur Ya’jûj et Ma’jûj une nuée d’insectes – vers, bêtes minuscules, invisibles – qui pénétrèrent leur cou et les tuèrent d’un coup. Le monde se couvrit de leurs corps. Leur odeur empestait les cieux.

Et Allah envoya des oiseaux semblables aux chameaux, pour ramasser leurs cadavres et les jeter dans une mer lointaine. Puis Il fit tomber une pluie douce, purificatrice, qui lava la terre de toute souillure.

Ce fut un signe parmi les grands signes.