La survie incroyable de Vesna Vulović

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Son nom, c’est Vesna Vulović. En 1972, elle a 22 ans. Elle vient tout juste d’être embauchée comme hôtesse de l’air par la compagnie nationale yougoslave, JAT. Elle rêve de voyages, d’aventures, de liberté.

Le 26 janvier, elle est affectée au vol JAT 367. Mais ce qu’elle ignore, c’est qu’il y a eu une erreur d’affectation. Une autre hôtesse, portant le même prénom, devait prendre ce vol. Un simple quiproquo… qui va la faire entrer dans l’histoire.

Le vol décolle de Stockholm, fait une escale à Copenhague, puis doit continuer vers Belgrade. À bord : 28 personnes. L’ambiance est calme.

Mais à 16h01, alors que l’avion survole la Tchécoslovaquie, une bombe explose dans la soute. L’appareil est littéralement déchiqueté en plein ciel, à plus de 10 000 mètres d’altitude. Il n’y a aucun parachute, aucun siège éjectable. Juste le vide.

Tous les passagers sont tués sur le coup. Sauf une. Vesna.

Par un enchaînement totalement improbable, son corps reste bloqué dans un morceau de fuselage, coincée entre un chariot et des sièges, tandis que l’avion s’écrase dans les montagnes enneigées. Les arbres, la neige et l’angle de chute amortissent légèrement l’impact.

Un paysan local, ancien infirmier militaire, entend le bruit et court sur les lieux. Au milieu des débris, il découvre l’impensable : une jeune femme, vivante, en uniforme, le regard vide.

Son corps est brisé : crâne fracturé, deux jambes cassées, trois vertèbres éclatées, bassin disloqué. Mais son cœur bat encore.

Elle passe 27 jours dans le coma, puis des mois en fauteuil roulant. On pense qu’elle ne remarchera jamais. Mais elle s’en remet. Mieux encore : elle reprend une vie normale. Sa mémoire s’est arrêtée au moment de monter dans l’avion, comme si son esprit s’était protégé.

Elle entre dans le Livre Guinness des Records pour avoir survécu à la plus haute chute libre sans parachute : 10 160 mètres, soit plus haut que le sommet de l’Everest.

Plus tard, Vesna dira :

“Je n’ai jamais eu peur de voler. Mais après ça, j’ai compris que ma vie n’appartenait plus qu’à moi.”