Le secret des sept cieux

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Le secret des sept cieux »
Il était une fois, dans un petit village entouré de montagnes et de rivières, un vieux sage nommé Hakîm. Il vivait dans une humble maison en bois, au bord d’un lac, où les étoiles se reflétaient chaque nuit comme des diamants tombés du ciel.

Un matin, un enfant du village, curieux et éveillé, nommé Nour, vint frapper à sa porte.

— Hakîm, est-ce vrai que tout ce qu’il y a sur la Terre a été créé pour nous ? Même les insectes ? Même les pierres ?

Hakîm sourit doucement, ses yeux brillants de lumière ancienne.

— Entre, mon enfant. Je vais te raconter un secret que peu de gens prennent le temps d’écouter...

Ils s’assirent au bord du lac, et le sage commença :

— Allah, le Très-Haut, a dit dans Son Livre :

"C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre, puis Il a orienté Sa volonté vers le ciel et en fit sept cieux. Et Il est Omniscient."
(Al-Baqara, verset 29)

— Cela veut dire que tout ce que tu vois — les arbres, l’eau, les oiseaux, même les vents — ont été placés ici comme un cadeau. Pas seulement pour être utilisés… mais pour être compris, respectés, et remerciés.

Nour leva les yeux vers les cimes des arbres.

— Même le moustique ? Même les cailloux que les enfants jettent ?

— Oui, dit Hakîm, même eux. Car rien n’est inutile dans la création d’Allah. Un caillou peut devenir un abri pour une fourmi. Un moustique peut rappeler à l’homme combien il est faible, malgré toute sa science. Et tout cela... c’est pour te guider vers Celui qui sait tout.

Puis Hakîm leva un doigt vers le ciel.

— Et quand Allah eut créé la Terre, Il éleva ensuite le regard vers le ciel… et en fit sept cieux.

— Sept ? demanda Nour, les yeux écarquillés. Mais on ne voit qu’un seul ciel !

— Tu ne vois que ce que tes yeux peuvent supporter, répondit le sage. Le reste est caché par la sagesse. Comme les couches d’un secret que seul un cœur pur peut approcher. Chaque ciel est comme une porte, une station, une majesté que seul Allah comprend pleinement. Mais un jour, les cœurs croyants verront ce que les yeux ne peuvent encore saisir.

— Alors pourquoi nous ne comprenons pas tout ?

— Parce que ton cœur, petit Nour, est encore en train de pousser. Chaque jour où tu remercies Allah, chaque fois que tu regardes la création avec admiration, il grandit. Et plus il grandit, plus la lumière d’Allah entre. Et avec la lumière vient la compréhension.

Nour se tut un instant, regardant la surface du lac.

— Je crois que je comprends un peu, maintenant.

Hakîm posa sa main sur l’épaule de l’enfant et dit avec tendresse :

— Continue d’observer, de réfléchir, de prier… et tu verras que même une feuille qui tombe t’enseignera une sagesse. Car Allah n’a rien créé au hasard. Il est Al-‘Alîm, Celui qui sait tout.

Et ainsi, Nour retourna au village… avec un cœur un peu plus grand que la veille.