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L'horreur du calvaire de Junko Furuta
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L’histoire tragique de Furuta Junko : le calvaire d’une jeune fille japonaise
Furuta Junko est née le 18 janvier 1971 à Misato, dans la préfecture de Saitama, au Japon. Elle était une jeune fille ordinaire, aimée de sa famille et de ses amis, avec des rêves simples, notamment celui de réussir à l’école et peut-être devenir chanteuse. En octobre 1988, pour économiser de l’argent en vue d’un futur voyage scolaire, Junko commence à travailler à temps partiel dans une usine de moulage plastique.
Le 25 novembre 1988, alors qu’elle rentre chez elle à vélo après sa journée de travail, Junko disparaît brusquement. Ce jour-là, quatre adolescents l’enlèvent et la séquestrent dans la maison de Shinji Minato, située dans le quartier d’Adachi, à Tokyo. Ces quatre jeunes hommes, Hiroshi Miyano, Jō Ogura, Shinji Minato lui-même, et Yasushi Watanabe, âgés de 16 à 18 ans, vont infliger à Junko un calvaire inimaginable.
Pendant 44 jours, Junko est prisonnière dans cette maison. Les violences qu’elle subit sont d’une extrême cruauté : elle est battue, violée, brûlée avec des objets chauds, forcée à ingérer des substances toxiques et à respirer des vapeurs nocives de dissolvant. Les sévices sont si violents qu’elle perd la capacité de marcher et son visage devient méconnaissable à force des coups répétés et des brûlures.
Malgré cet enfer, Junko survit plusieurs semaines, mais son état se détériore rapidement. Le 4 janvier 1989, après presque un mois et demi de torture, elle meurt des suites de ses blessures. Son corps est ensuite dissimulé dans un fût en béton, abandonné dans le quartier de Kōtō, à Tokyo.
Ce n’est que le 29 mars 1989, plus de deux mois après sa mort, que la police découvre le corps de Junko grâce à une dénonciation anonyme. L’affaire choque profondément le Japon. Elle est surnommée la « lycéenne encastrée dans du béton » (女子高生コンクリート詰め殺人事件) et devient l’un des crimes les plus horribles de l’histoire récente du pays.
Le procès des quatre agresseurs a lieu en 1990. Bien que mineurs, ils sont reconnus coupables de séquestration, viol, torture, meurtre et abandon de cadavre. Les peines prononcées varient : Hiroshi Miyano, l’aîné, reçoit 17 ans de prison, augmenté plus tard à 20 ans ; Jō Ogura est condamné à 6 ans ; Shinji Minato à 5 ou 6 ans ; et Yasushi Watanabe à 3 ou 4 ans. Ces peines sont jugées trop légères par une grande partie de l’opinion publique, ce qui entraîne un débat national sur la justice pour les mineurs.
L’histoire de Furuta Junko reste un symbole tragique des violences extrêmes dont une personne peut être victime. Elle a aussi servi d’alerte pour améliorer la protection des jeunes et la justice pénale au Japon.