Vingt ans en Provence : entre rêves et réalités

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Vingt ans en Provence, c'est une saison entière.
Hier encore, j’avais vingt ans. Le soleil brille, les rires s'échappent comme des bulles de champagne. Chaque jour est une promesse. Mais les erreurs… elles sont fugaces, comme l’ombre d’un nuage sur Châteauneuf-du-Pape.
Je revois ce moment, assis sur le muret de pierres sèches. Le mistral fait danser mes pensées. Un verre de rouge dans la main, piqué au tonneau du grand-père. C’était le bon temps.
Et pourtant, cette insouciance cache une vérité. À cet âge, on est invincible, mais aussi incroyablement fragile.
Il y a eu des soirées de rires, mais aussi des larmes versées dans le noir. À vingt ans, chaque choix semble anodin, mais certains laissent des cicatrices.
Dans les ruelles ombragées de ma ville, les rêves débordent, mais la réalité frappe sans crier gare. Les espoirs s’effritent comme du pain rassis.
Cette époque idéale, c’est aussi celle des premières déceptions. Amours éphémères, amitiés brisées. Ce qui semblait éternel se désagrège.
La jeunesse est un terrain de jeu, mais aussi un champ de mines. Une erreur, et le paysage change.
Aujourd'hui, je ressens cette mélancolie douce-amer. C’est un héritage, une leçon. Vingt ans, c’est court, mais c'est plein de subtilités.
En Provence, chaque pas sur la terre battue raconte une histoire. Les souvenirs chatouillent, mais la vie continue d’avancer.
Voilà la vérité : les ombres des erreurs ne s’effacent jamais complètement.
Mais l'espoir, lui, brille encore. Les rêves ne meurent jamais, ils se transforment.
C'est ça, le véritable pouvoir de la jeunesse : renaître à chaque erreur.