Go Clean : Ensemble pour une Marseille plus verte

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Le soleil matinal caressait la Corniche, peignant la Méditerranée d’un bleu éclatant. Mika, les mains posées sur le parapet de pierre, laissait le vent du large fouetter son visage. Sous lui, les vagues léchaient les rochers, indifférentes aux débris plastiques échoués sur le rivage. L’idée, née de cette vision récurrente, avait germé en lui, obsédante, jusqu’à prendre forme : Go clean Une application, un mouvement, un souffle nouveau pour Marseille.
« Toujours à contempler l’horizon, Mika ? » La voix pétillante de Juliette résonna derrière lui. Elle tenait un café fumant, ses doigts fins tapotant l’écran de son téléphone. « On a un plan, tu sais. Pas juste un rêve de coureur solitaire. »
Mika se retourna, un sourire éclairant son visage. « Un rêve qui se mesure en kilos de déchets ramassés, Juliette. En kilomètres parcourus pour une bonne cause. » Il désigna du menton les rochers en contrebas. « Regarde. C’est ça, notre point de départ. »
« Et notre point d’arrivée, c’est une carte de Marseille toute verte, » ajouta Zoé, son regard doux balayant la mer. Elle tenait un carnet à spirale, sa mine de crayon prête à capturer chaque détail. « Une ville où chaque foulée est un engagement. »
Gaëtan, le sportif du groupe, s’étirait déjà, ses muscles saillants sous son t-shirt. « On commence par le Parc Borély ? Les joggeurs du dimanche sont une cible facile pour la sensibilisation. Et il y a toujours de quoi remplir quelques sacs. »
Noha, le stratège, dépliait une carte topographique de Marseille, son doigt pointant des zones en rouge vif. « Le défi est là. Les zones les plus polluées. Nos partenaires entreprises nous attendent pour les premiers sponsors. Les clubs sportifs sont chauds. »
« Chauds comme la braise ! » s’écria Gabriel, arrivant en trombe, son énergie contagieuse balayant toute trace de doute. « J’ai déjà posté l’annonce sur tous les groupes de course à pied. Les gens sont prêts à chausser leurs baskets pour la planète. »
Le premier événement fut un test. Un samedi matin, sous un soleil généreux, une centaine de personnes se rassemblèrent à l’entrée du Parc Borély. Des familles, des coureurs solitaires, des groupes d’amis. Chacun reçut un sac de tri et des gants. Sur leurs téléphones, l’application Sportner Earth affichait la carte du parc, parsemée de points rouges.
« Rappel rapide ! » lança Mika, sa voix portant malgré le brouhaha. « Chaque déchet ramassé, chaque kilomètre parcouru, est enregistré par l’appli. Les points rouges se transforment en vert ! C’est notre contribution collective. »
Un murmure d’excitation parcourut la foule. Puis, le signal fut donné. Les coureurs s’élancèrent, certains trottinant, d’autres marchant, mais tous les yeux rivés au sol, cherchant la moindre canette, le plus petit emballage.
*Clac !* Le son d’une bouteille plastique atterrissant dans un sac.
« Encore un ! » s’exclama une jeune fille, fière de sa prise.
Juliette filmait chaque instant, son téléphone vibrant de notifications.